Crise du COVID-19 : les conséquences sur les commerces
Du 17 mars au 11 mai 2020, la France entière était en état de confinement, à cause de la pandémie du coronavirus. L’une des conséquences directes de ce confinement total est, comme cela était attendu, d’importantes modifications des comportements des consommateurs, et une crise économique à laquelle font face les commerçants.
La situation actuelle des commerces après la crise du confinement
En été 2020, les magasins ont fini par ouvrir leurs portes au public après le déconfinement. Mais la fréquentation des lieux de commerce physiques est entre 20 et 30% inférieure à ce qu’elle était à la même période l’année dernière. La crainte des consommateurs de se retrouver dans des lieux trop fréquentés se fait ressentir.
Des aménagements spéciaux restent en vigueur dans certains magasins – pas d’accès aux cabines d’essayage, nécessité de réserver à l’avance pour limiter le nombre d’individus présents dans les restaurants… Il ne s’agit pas d’un retour à la normale.
Les changements de comportement des consommateurs
Après la crise du COVID-19, on ne fait plus ses courses comme avant.
Les gens qui se rendent dans les magasins se déplacent dans le but d’acheter, et non pas seulement pour se distraire, comme ce peut être le cas en temps normal.
Le ratio fréquentation/achat (le taux de transformation) est plus élevé. Pour résumer, on va faire du shopping pour acheter quelque chose de précis, pour effectuer des achats réfléchis à l’avance, pour ne pas passer inutilement du temps dans les lieux trop fréquentés et limiter les risques de contamination.
Cette nouvelle manière de consommer augmente le prix du panier moyen, mais a un impact négatif sur les achats dits “d’impulsion”, comme les cadeaux, les gadgets, les chocolats…
On note également, comme cela était prévisible, un important développement des achats à distance, des courses au drive, des livraisons à domicile, du e-commerce.
Les secteurs qui ont tiré avantage de la crise
Certains secteurs ont constaté une augmentation de leurs ventes en lien direct avec le confinement. Les ventes de vélos ont explosé, ainsi que les domaines de l’intérieur et de la jardinerie.
Pourtant, il est fort probable que l’augmentation des ventes dans ces domaines ne se poursuive pas dans les mois à venir.
Les secteurs qui ont le plus souffert de la crise
Le secteur du textile note une diminution -35.5% de son chiffre d’affaires sur les 6 premiers mois de 2020. La restauration, -45%. Ce sont deux domaines qui, même si le déconfinement a permis leur reprise, restent en dessous de leurs CA de la même période l’année dernière, de près de 20% pour équipement de la personne et 35% pour la restauration.
Puisque le tourisme international a été inexistant pendant de nombreux mois, on note des conséquences négatives importantes sur les zones touristiques, dans les domaines de la culture également, qui a beaucoup souffert de cette crise, et en souffre encore, surtout en cette période estivale.
Aujourd’hui, l’enjeu est de comprendre comment ces nouvelles habitudes de consommation vont avoir un impact dans le futur, et anticiper les conséquences afin d’aider le secteur commercial à se relever.
Le secteur commercial dans les mois à venir
Il faut prendre en compte un facteur important : une partie de la population a été précarisée par le confinement (près de 1 million de chômeurs). Mais d’un autre côté, les français ont beaucoup épargné. Leur comportement de consommation va évidemment être impacté par ces changements, même dans les mois à venir.
Beaucoup d’inconnues entrent en ligne de compte. On n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de contamination qui entraînerait un re-confinement, au moins partiel. Cela aurait, évidemment, des conséquences négatives sur l’économie des villes ou régions concernées.
On peut craindre un risque de sous-estimation des conséquences du confinement sur les commerces. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que ces conséquences, du moins celles sur les moyen et long termes, nous sont encore inconnues.
Comment la survie des commerces menacés sera-t-elle soutenue ?
Les actions des bailleurs
Les commerces seront-ils soulagés d’une partie de leur loyer pour les deux mois de confinement ? Le loyer d’un commerçant représente entre 10 et 20% du CA de l’entreprise. Il est donc quasiment inévitable, pour une grande partie des commerces, que le prix du loyer devienne une charge trop importante et ait raison des maigres bénéfices réalisés durant cette période de crise.
Aujourd’hui, les commerçants les plus chanceux sont aidés par leurs bailleurs compréhensifs.
Les actions du gouvernement
De nombreuses mesures ont été mises en place par le gouvernement pour aider les TPE à faire face. Mais malheureusement, pour que le plan soit efficace, il doit pouvoir concerner toutes les tailles d’entreprises, ce qui n’est pas encore le cas.
Les enjeux sont évidemment économiques, mais il sont également sociaux. Dans certaines zones, la fermeture de grands magasins peut entraîner la suppression d’un grand nombre de postes, et une diminution importante de la situation socio-économique d’un territoire.
Le soutien apporté par l’Etat aux commerçants, quelque soit la taille de leur entreprise, sera déterminant dans les mois à venir, et ce à divers niveaux. Oui, la crise du COVID-19 a eu des conséquences importantes sur la bonne santé du commerce en France. Oui, le commerce se trouve dans une situation plus de délicate, et son avenir reste incertain – notamment à cause du grand nombre d’inconnues qui bouchent la vision de l’avenir.
Mais il s’agit d’un secteur à la fois essentiel à la société et résilient, qui, quels que soient les problèmes auxquels il fait face, finira par s’en sortir.
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